La taxe rose : une autre inégalité répertoriée
Aujourd’hui, 8 mars, Journée internationale des droits de la femme. Oui, nos droits ont évolué depuis les dernières décennies. Oui, nous pouvons être fières de plusieurs réalisations et exploits opérés par des femmes. Mais en 2022, pouvons-nous affirmer que l’écart entre les hommes et les femmes est de plus en plus minime?
Je parlais de fierté; un bel exemple, dernièrement, est la gestion de la pandémie à Taiwan, en Islande, en Allemagne et en Nouvelle-Zélande, des pays qui sont parvenus à limiter le bilan de la pandémie de coronavirus : des pays dirigés par des femmes! Ces femmes dirigeantes, qui ont vraisemblablement un style de leadership différent, ont fait face à la crise avec franchise, détermination, empathie, réactivité et anticipation.
Parlant de franchise, connaissez-vous la taxe rose? Il s’avère que plusieurs produits sur le marché destinés aux femmes coûteraient en moyenne 7 % plus cher que les mêmes produits destinés aux hommes!
Par exemple, les vêtements pour enfants classés « filles » sont 4 % plus chers que ceux classés « garçons », tandis que les vêtements « femmes » pour adultes sont 8 % plus chers que ceux des hommes. Les produits personnels pour femmes sont 13 % plus chers que ceux pour hommes. Et la liste d’exemples est très longue!
Jacques Nantel, professeur à l’École de gestion HEC, soutient que la taxe rose résulterait de la faible demande pour certains articles féminins, ce qui obligerait les commerçants à vendre ces derniers plus cher pour rentabiliser l’espace disponible sur les tablettes.
Les compagnies créent des gammes de produits pour femmes et pour hommes ou pour enfants et adultes pour accroître leurs marges de profits. L’usage stéréotypé de ces différents produits, trop couramment exploité dans le monde du marketing, contribue à la reproduction des inégalités entre les femmes et les hommes. Ce genre de marketing encourage à se conformer aux normes féminines et masculines et exerce une pression pour acheter un article correspondant à la catégorie de sexe à laquelle on s’identifie. D’ailleurs, le phénomène de la consommation différenciée selon le sexe apparaît malheureusement trop tôt dans l’enfance.
À nous de briser les stéréotypes, de choisir des produits non genrés et, SURTOUT, d’être transparents avec les jeunes filles qui nous entourent afin de les guider vers le droit chemin.
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